lundi 17 novembre 2008

Lectio divina


"Mettons un frein à l'effervescence des pensées qui nous angoissent et qui montent en notre cœur comme une eau en ébullition, en lisant les écritures et en les ruminant incessamment... et nous en serons libérés" Pachôme p.45

"Il n'est donc pas tellement nécessaire de chercher les résonances que la Parole avait au moment ou Elle fut écrite, mais plutôt de l'écouter comme si elle était prononcée aujourd'hui pour la première fois. De cette manière seulement, la lecture est vivante, porteuse d'un message, source de créativité; ainsi seulement aurons-nous conscience que Dieu nous parle aujourd'hui par le Christ et serons-nous capable d'adhérer à cette voix, de l'accueillir et de la retenir."p.55

"Demande l'Esprit, tu recevras la capacité de lire, cherche dans la lecture, tu trouveras dans la méditation; frappe par la prière, tu trouveras dans la contemplation."

(endos de la couverture)

La lectio divina n'est donc pas une spécialité de moines; elle est à toute l'Église; elle est une condition nécessaire pour que la Parole fructifie en nous.

Ne nous faisons pas d'illusion: celui qui se contente pour vivre de la Parole de Dieu proclamée liturgiquement est semblable au terrain de la parabole qui accueille la semence, mais qui ne la fait pas fructifier. Les oiseaux vont manger la semence posée sur lui, terrain aride; ou bien des épines vont l'étouffer, ou encore la chaleur va dessécher les jeunes pousses.
Jean Chrysostome y insiste avec grande vigueur et interpelle les fidèles en ces termes: "D'aucuns parmi vous disent: je ne suis pas moine, j'ai une femme des enfants et les affaires de mon foyer dont j'ai la charge". Mais c'est là ce qui détruit tout: tu estimes la lecture des divines Écritures réservé aux seuls moines, alors qu'elle te serait bien plus nécessaire qu'à eux. Qui vit au milieu du monde et y recoit chaque jour des blessures a bien plus grand besoin de remèdes. Aussi y a t'il encore un plus grand mal que de ne pas lire, c'est de croire la lecture vaine et inutile." Et de conclure finalement qu'une telle manière de vivre sans lectio est une "pratique inspirée par satan".

La Parole entendue doit parler sans cesse, et pour cela elle doit être gardée et réveillée dans le cœur. Comment pourrait-il y avoir en nous une vie spirituelle si la Parole de Dieu n'y respire jour et nuit?
Tiré du livre "Prier la Parole, par Enzo Bianchi
pp36,37

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